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Mémoires de Poilus du grand Ouest

Portait de Poilu Réveiller louis Constant Auguste (2)

 Réveiller louis Constant Auguste

 

Louis RéveillèreRéveiller Louis
Nort le 16 Avril 1917
Berry au Bac

Les Anglais contre-attaquent à Moussy, Vendresse, Braye. Le 23, les Français reprennent Berry-au-Bac, se battent au Choléra, au Godat, à Loivre. Les Alliés doivent creuser des tranchées dominées par l'ennemi qui lance de puissantes actions offensives. Le 25 décembre, le général Maunoury lance sa 6e armée sur le secteur de Crouy où le combat s'intensifie pour la possession de la cote 132. Le 8 janvier 1915, la 55e DI et les tirailleurs marocains passent à l'assaut. Après cinq jours de corps à corps, l'ennemi dégage la cote 132, s'empare de Crouy, atteint les faubourgs de Soissons, bousculant la 6e armée qui doit repasser l'Aisne.

La guerre de tranchées se poursuit tout au long des années 1915 et 1916, de Soissons à Pontavert, jusqu'à Berry-au-Bac et Sapigneul. Ce dernier secteur est dominé par la cote 108, haut-lieu de la guerre de mines où les sapeurs se surpassent en travaux souterrains et en explosions de fourneaux de 10 tonnes. Au bois des Buttes, combats de crapouillots et grenadages sont incessants.

 

Les offensives françaises de 1917
Fin 1916, le général Joffre, commandant en chef du Grand Quartier Général (GQG), est remplacé par le général Nivelle, qui remanie le plan des opérations pour 1917, choisissant l'Aisne comme point de rupture du front ennemi.

 

nécropole saint jean sur tourbe -Marne

nécropole saint jean sur tourbe -Marne

 

 

En janvier-février, il est décidé, en concertation avec les Anglais, de lancer des offensives alliées au Chemin des Dames, en Artois et en Flandre. En mars, l'ennemi bouleverse les données en évacuant le saillant Bapaume-Péronne-Noyon pour se replier sur des positions mieux établies. Lors de cette évacuation, il saccage tout sur son passage : 300 agglomérations rasées ; 38 000 maisons détruites ; églises, ponts, voies ferrées dynamités... À Coucy, le château médiéval, le plus grand d'Europe, subit de graves dommages : 28 tonnes d'explosif viennent à bout de l'énorme donjon de 60 m de haut et 31 m de diamètre. Les Allemands emmènent les hommes de 14 à 60 ans et les femmes valides, abandonnant sur place, dans le plus grand dénuement, les autres habitants.

 

Nivelle non seulement maintient son plan d'attaque mais l'amplifie et l'impose lors de la réunion qui se tient le 6 avril à Compiègne en présence notamment du Président de la République, Poincaré, et du Président du Conseil, Ribot. Mais l'ennemi, qui connaît les projets alliés, renforce son dispositif. Le 16 avril, jour fixé pour l'offensive, les 5e et 6e armées des généraux Mangin et Mazel attaquent, à 6 h du matin, sur 40 km entre Soissons et Reims. Depuis plusieurs jours, des pilonnages intensifs ont préparé le terrain mais les positions allemandes, très puissantes, sont loin d'être toutes écrasées.

Les coloniaux (le 20° corps) prennent pied sur la crête. Les villages de Chavonne et de Chivy, le Mont des Sapins sont pris, mais, vers 9 h, les vagues d'assaut du 1er CA colonial se brisent contre le plateau de Laffaux où Marsouins et Sénégalais ne peuvent se maintenir. Le 2e CA colonial ne fait guère mieux. À la 5e armée, le 133e RI conquiert Loivre. Les bois des Buttes, la cote 108, Courcy sont enlevés. Les brigades russes se battent au Mont Spin, à Sapigneul, à Brimont. Dans le secteur du Choléra, l'attaque par deux groupements de chars lourds français Schneider échoue : 81 tanks sont perdus.

 

Le 17, les fantassins combattent à Hurtebise, enlèvent le plateau d'Ostel, prennent La-Ville-aux-Bois. Du 18 au 20, des affrontements très durs ont lieu à Craonne, à Cerny-en-Laonnois. Partout, les Français piétinent et s'épuisent, harcelés par les contre-attaques et les bombardements. L'offensive, arrêtée le 22, est globalement un échec. Près de 140 000 soldats de l'armée française sont hors de combat. Une grave crise du moral secoue les troupes du front. Des mutineries éclatent, affectant des unités d'une cinquantaine de divisions, surtout dans l'Aisne et la Marne. Le 15 mai, les généraux Nivelle, Mazel et Mangin sont remplacés par Pétain, Micheler et Maistre. Les troubles culminent dans cinq divisions et des exécutions pour l'exemple ont lieu : environ 50 soldats sont fusillés ; 357 sont condamnés à mort puis graciés par le Président de la République, et leur peine est commuée en travaux forcés. Diverses mesures prises en faveur des troupes - permissions, temps de repos, amélioration des repas... - ramènent le calme en trois mois.

Au Chemin des Dames, la lutte continue. Le 5 mai, une nouvelle armée, la 10e du général Duchêne, est montée en ligne pour relancer les attaques. Basques, Béarnais, Landais de la 36e DI enlèvent Craonne, grimpent les pentes du plateau de Californie d'où ils repoussent toutes les contre-attaques. Sur la crête ouest, l'infanterie de la 6e armée avance de 4 km tandis que chars lourds et cuirassiers à pied s'emparent du secteur de Laffaux et que les coloniaux se battent à Vauxaillon. Le lendemain, alors que la Garde impériale prussienne attaque le 18e corps d'armée du Languedoc, le plateau des Casemates est conquis par le 144e RI et les Bordelais du 57e. Attaques et contre-attaques se succèdent sans répit.

La 10e armée recule le 3 juin depuis Hurtebise jusqu'à Craonne. Le 25 juin, le 152e RI (les "Diables Rouges") s'empare de la Caverne du Dragon. Les 18 et 19 juillet, l'ennemi atteint le plateau de Vauclerc que les Français reprennent le 24. Le lendemain, les Allemands attaquent la Caverne du Dragon mais les 68e et 90e RI les repoussent. Le 29, autour d'Hurtebise, Marsouins et Sénégalais, sans eau, sous un soleil torride, parmi les morts putréfiés, se défendent à coups de grenades.

La lutte se poursuit en incessantes actions d'infanterie, bombardements d'artillerie semblables aux pires secteurs de "l'enfer" de Verdun ou de la Somme en 1916.

 

Suivant les nouveaux préceptes du GQG de Compiègne (général Pétain et major-général Debeney), le général Fayolle donne l'ordre à la 6e armée de conquérir le fort de la Malmaison afin d'obliger l'ennemi à repasser la vallée de l'Ailette.

Au matin du 23 octobre, à 5 h 15, après un pilonnage d'artillerie de six fois 24 heures mené par 2000 pièces, l'infanterie, appuyée par 68 tanks lourds, avance de 12 km. Le massif de la Malmaison est enlevé, le fort pris d'assaut par un bataillon du 4e zouaves tandis que Marsouins et tirailleurs dégagent les environs. Le 75e RI prend la butte de Laffaux, le 1er BCP les carrières Montparnasse.

Après deux jours de combats, les chasseurs alpins de la 66e DI - "l'Alsacienne" - atteignent l'Ailette. Pargny-Filain est pris, la forêt de Pinon nettoyée. L'avance est de 6 km. L'ennemi doit évacuer la partie orientale de la crête, y compris Craonne ; il a perdu 200 canons et 12000 hommes ont été faits prisonniers.

Les voies de communication au printemps 1917
Au début de 1917, les voies ferrées reliant Laon à Reims et Soissons sont coupées par la ligne de tranchées. Seule une voie secondaire suit la vallée de la Vesle. En vue de l'offensive, trois lignes de dépôts sont organisées, la ligne de la vallée de l'Ardre dotée de gares-dépôts. En mars, le recul allemand permet la pose au bord de l'Aisne d'une voie reliée au réseau du Nord à Crouy avec deux gares de ravitaillement. Au total, le génie équipe la région de 510 km de voies ferrées.

Parallèlement, un réseau de routes militaires est mis en place. 16 000 hommes vont utiliser 450 000 tonnes de matériaux.

 

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Source ( chemin de la mémoire)

Photos de Famille

 

 

 

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