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Mémoires de Poilus du grand Ouest

Portait de Poilu Reveiller Louis Constant Auguste -Saint Vincent de Sertlanges -Vendée

Reveiller Louis Constant Auguste

Né à Mouchamps

 

 

1355887680

 

Réveiller Louis Constant Auguste
Adjuedant
154 RI

né le 16 Juillet 1889
A Mouchamps ( au Plessis )
Mort à Berry au Bac ( Aisne)
Tué devant l'enemi
le 16 Avril 1917

Cultivateur à St Vincent de Sterlanges
Fils de Constant Julien Réveiller

et de
Marie Victorine Godet

Son Non est graver sur le Monument aux Morts de St Vincent de Sterlanges

 

St V 1

 

Louis Réveiller , fut tué à Bouvancourt dans la régions de Berry au Bac , il était agé de 27 ans ( célibataire) . Adjudant au 154 RI , décoré de la croix de guerre .

 

 

St Vincent de Sertlanges

Photo -Archives de la Vendée

L'uniforme
Les chiffres 154 au col nous indiqueent appartemence au 154 éme régiemnt d'Infanterie
Bien en Evidance sur le bras gauche , le cor de chasse ( ne désigne pas un chasseur à pieds , contrairement à ce que certains prétendant ) Il s'agit simplement d'un prix de tir qui distingue un soldat bien noté lors des séances de tir ( séances d'instriction régimentaires) il était un bontireur .
Les galons cousu en biais au bas de chaque manche est l'attribut de son grade ( adjudant)

Tumique , est taillée sur le modèle de celle des officier: col rigide , avec des niméros brodés en fil d'or ( cannetille) en drap de belle qualité dont la nuance est noir est plus foncée que celle du darp de troupe , boutons bombés d'officier ( doré) il s'agit d'une temu de sortie .
Photo avant 1914 - il s'agit d'une photo faite pendant son régiment -
Les épaulette en laine rouge, sont particulière à la troupe .

 

 

 

 

Le 154éme RI

En 1914 ; Casernement : Lérouville; 6e corps d'armée, 79e Brigade d'Infanterie;

40e division d'infanterie: d'août 1914 - décembre 1916
165e division d'infanterie: décembre 1916 - novembre 1918

1914
Fin août: Retraite des IIIe et IVe Armées: Joppécourt, Fillières
2 septembre: Retraite et prélude à la bataille de la Marne : Cierges-Montfaucon
22-24 septembre: Bataille de la Woëvre et Hauts-de-Meuse: La Croix sur Meuse

1915
Mai - novembre: Opérations en Argonne: Bagatelle
25 - 30 septembre: Bataille de Champagne : nord de Saint Hilaire Le Grand

1916
Bataille de Verdun:
Février - mars: Mort-Homme
Avril: Cumières
6 octobre: Bataille de la Somme: Rancourt, Sailly - Saillisel
bois de Saint Pierre Vaast

1917
16 avril: Aisne: attaque sur Berry au Bac
20 - 26 août: Verdun: Bois des Fosses, Bois de Beaumont

1918
29 avril - 1er juin: Somme: Nord de Castel
11-12 juin: Oise: Belloy
17 août: Bois des Loges
28 août - 12 septembre: Oise: La Potière, Catigny, Chevilly, Guiscard

1917
Aisne ( secteur de Berry au Bac ( Avril) Sapigneul- camp de césar- farme de Mauchamps, bois des consul,Tranchée de Typlone -
Verdun
Voir ( livre Frères de Tranchée- de Maxe Ferro)

berry3[1]

Le combat pour Berry Au Bac, Juvincourt et la côte 108

16 avril –début mai 1917

 

un combat faisant partie de l'offensive française au Chemin des Dames d'avril 1917

 

Depuis la fin du mois de janvier, on préparait la grande offensive du Chemin des Dames.

Des territoriaux en nombre travaillaient à l'arrière de nos positions, créant des routes, des voies de chemins de fer. Les artilleurs installaient leurs batteries un peu partout. Les régions boisées entre la Vesle et le canal latéral à l'Aisne ne formaient qu'un vaste camp, d'Hervelon à Hermonville, d'Hermonville à Châlons-le-Vergeur, des bois Blancs au bois de Gernicourt, aux bois des Geais et des Pies, entre Guyencourt, Bouffignereux, Gernicourt et Coimicy. Les crêtes qui dominent la vallée de l'Aisne entre Gernicourt (face a la ferme du Choléra), et la ferme de Moscou (face à Berry-au-Bac), se transformaient en forteresses sillonnées de boyaux, peuplées d'abris profonds, de postes de commandement robustes.

 

 

Carte-Berry au Bac

 

 

Depuis décembre 1916, le 32e Corps d'Armée comptait quatre divisions au lieu de deux. A la 40e commandée par le général Leconte, et à la 42e commandée par le général Deville, on avait ajoute la 69e commandée par le général Monroë, et la 165e, commandée par le général Caron.

Le 32e Corps d'Armée n'était plus sous les ordres du général Debeney, qui l'avait conduit à la victoire de la Somme. C'était le général Passaga, dont la division « La Gauloise » s'était illustrée en Argonne, qui était à sa tête.

Pour l'attaque du 16 avril, la 69e division, qui comprenait les 151e, 162e et 267e régiments d'infanterie, se trouvait face à la ferme du Choléra et devait atteindre Juvincourt, puis obliquer à l'est et marcher sur Prouvais.

La 42e division, qui comptait les 94e et 332e régiments d'infanterie et les 8e et 16e bataillons de chasseurs, occupait Berry-au-Bac et devait marcher sur Condé-sur-Suippe et Guignicourt.

Entre ces deux divisions, la 165e (nouvellement formée), comprenant les 154e, 155e et 287e régiments d'infanterie, devait aller directement à Prouvais.

La 40e division, composée des 150e, 161e et 251e régiments d'infanterie, avait pour mission d'attaquer au sud de la cote 108, dans la région de Sapigneul.

Les 25e, 40e, 42e, 235e ,268e, régiments d'artillerie de campagne accompagneraient par leurs pilonnages les progressions de l'infanterie.

 

 

 

La 40e division se fit écraser sur place, sans pouvoir avancer, et la 42e division d'infanterie n'avança guère, toutes deux étant sous les feux venus de la cote 108 (120e RI), dont nous prîmes aisément le sommet, mais dont nous ne parvînmes jamais - quoi qu'on en ait dit -- à déloger les Allemands qui avaient là des sapes formidablement organisées. En revanche, les 69e (151e, 162e et 267e régiments d'infanterie) et 165e division (154e, 155e et 287e régiments d'infanterie) avancèrent considérablement dès les premières heures de l'attaque ; et, si elles durent reculer en partie, c'est qu'à leur droite comme à leur gauche nos éléments n'avaient que peu ou pas du tout progressé.

A gauche du 32e Corps d'Armée se trouvait le 5e Corps (général de Boissoudy).

A droite, le 7e Corps (général Bazelaire) ne réussit pas à s'emparer de Berméricourt.

 

 

L'attaque était prévue pour le 14 avril. Elle fut décalée de vingt-quatre heures et fixée au 15 avril. Mais le 14 avril, à 6 heures du soir, nouvel ajournement.

Le jour J devenait le 16 avril; l'heure H 6 heures du matin.

 

Dans la nuit du 15 au 16 avril, en prévision d'une avance importante, on massa des régiments de cavalerie à la lisière des bois de Gernicourt. La 1e Armée se tenait prête à venir exploiter le succès et à s'intercaler entre les 5e et 6e Armées.

Des tanks, péniblement amenés sur les bords de l'Aisne, partirent à l'assaut au signal de l'attaque. Ils s'élancèrent dans la plaine qui relie l'Aisne à la Miette, en même temps que nos soldats sortaient des tranchées et marchaient sur les positions ennemies.

Depuis cinq jours, l'artillerie crachait sans arrêt, démolissant les réseaux de barbelés, s'efforçant de détruire les « stollen » et casemates cimentées des Allemands.

On sait ce qu'il advint de la douzaine de petits tanks qui, sur ce point, arrivèrent aux bords de la Miette. Les deux tiers furent détruits par l'ennemi, prirent feu, et leurs servants furent brûlés vifs. Les trois ou quatre qui échappèrent à ce massacre ne purent accomplir oeuvre utile.

Cependant, du Choléra à Berry-au-Bac, les admirables soldats du 32e Corps d'Armée triomphaient.

Dès 8 heures du matin, les trois premières lignes de « stollen » étaient en notre pouvoir.

A 10 heures, l'avance réalisée était, dans cette partie, de plus de 3 kilomètres.

Et pourtant la température ne nous était pas favorable. Il tombait une pluie fine, le sol était marécageux et collant.

Il faut dire que nos obus avaient tait à assez larges brèches dans les réseaux de fils de fer boches.

La progression s'effectua rapide et nos soldats ne rencontrèrent pas grande résistance.

 

La 69e division (151e, 162e et 267e régiments d'infanterie) s'empara des fortifications de la ferme du Choléra (voir l'historique du 151e RI) et atteignit la Miette dont elle longea le cours jusqu'à la ferme Mauchamp (voir l'historique du 162e RI), où elle fit sa jonction avec la 165e division (154e, 155e et 287e régiments d'infanterie), partie des tranchées de l'Autobus.

 

Toutes deux, alors, progressèrent jusqu'au bois, au sud de Juvincourt, qui renfermait d'abondants nids de mitrailleuses.

Là, les combats furent particulièrement meurtriers et nos troupes furent arrêtées dans leur marche en avant. Mais elles purent continuer leur avance à l'est et aborder le bois Claque-Dents, au sud de Prouvais. Hélas !.. là aussi les mitrailleuses arrêtèrent leur élan.

 

En même temps, la 42e division réalisait une belle avance. Le 94e régiment d'infanterie marcha aisément, mais les chasseurs (8e et 16e bataillons) ne purent aller aussi vite, et il y eut bientôt un écart de 700 à 800 mètres entre les fantassins et les chasseurs. A 10 heures du matin, des feux de mitrailleuses croisés enrayèrent la marche du 94e régiment d'infanterie. L'artillerie (61e régiment d'artillerie) fut sollicitée de réduire au silence ces mitrailleuses. Mais l'artillerie répondit qu'elle n'avait plus assez de munitions et qu'elle réservait les quelques obus qui lui restaient en cas de contre-attaque.

Pour maintenir sa liaison, le 94e rebroussa chemin d'environ 1200 mètres. Cependant, on avait atteint le Camp de César sur lequel des 280, tirés du bois des Geais, poursuivaient la destruction des fortifications allemandes. (Voir l'historique du 94e RI)

 

Quelques hommes atteignirent, affirme-t-on, les lisières de Condé-sur-Suippe, mais aucun d'eux n'en est revenu.

A droite, entre l'Aisne et le canal, nos poilus avaient atteint le sommet de la cote 108, mais ils ne purent le dépasser, car l'ennemi avait là des sapes formidables de plusieurs centaines de mètres, puissamment organisées, et riches en mitrailleuses qui tiraient par des meurtrières et semaient la mort dans nos rangs.

 

Plus au sud, sur Sapigneul, la 40e division d'infanterie (150e, 161e et 251e régiments d'infanterie), se fit tuer sans pouvoir progresser. (Voir l'historique du 150e RI)

Cependant, les admirables fantassins de cette division bousculèrent les deux premières lignes allemandes, malgré des pertes énormes.

 

Mais, rapidement décimée et désorganisée par la mort de la plupart des officiers, la 40e division ne put résister à une violente contre attaque, et il lui fallut regagner les tranchées de départ. Il est heureux que les boches n'aient pas poursuivi leur offensive sur ce point, car personne ne résistait plus, et nous aurions été, sans contredit, bousculés de l'autre côté du canal.

Nos pertes étaient grandes, et le résultat mince. Cependant nous n'eûmes pas le chiffre de pertes qui fut mis en circulation â cette époque et entraîna l'arrêt de l'offensive a la suite d'incidents parlementaires que l'on connaît.

 

Durant les jours qui suivirent, il n'y eut pas de changements appréciables dans le secteur. Nous subîmes de furieuses contre-attaques que la valeur de nos troupes réussit à arrêter. Nous essayâmes de progresser à la grenade, notamment dans la région de la cote 108 (147e RI)

A plus de huit reprises, nous réussîmes à avancer de quelques centaines de mètres, au prix de pertes élevées. Chaque fois, les Allemands nous firent revenir sur nos positions.

La grosse contre-attaque boche, qui suivit l'offensive du 16 avril, se déroula le 18 avril et eut pour théâtre principal le bois situé au sud de Juvincourt, dans lequel l'ennemi était formidablement retranché et dont nous tenions les lisières. Grâce â une puissante intervention de nos 75, qui couchèrent les vagues ennemies lorsqu'elles débouchèrent des taillis, et grâce à nos mitrailleuses, cette contre-attaque fut brisée.

 

A partir du 19 avril, le secteur resta calme et nous pûmes nous organiser sur les positions. Il en fut ainsi jusqu'aux premiers jours de mai.

Dans cette période n'eurent lieu que des escarmouches, coups de mains à la grenade et combats d'artillerie. Quand nous avancions de 300 ou 400 mètres, presque aussitôt il fallait abandonner le terrain conquis. Quand les Allemands, de leur côté, nous faisaient reculer de quelques centaines de mètres, nous revenions à la charge et les ramenions à leurs lignes.

Cependant, à l'est de la cote 108, entre la ferme de Moscou et Sapigneul, la légère avance que nous avions réalisée dans les premiers jours de l'offensive était perdue.

 

Le 4 mai, nouvelle offensive à gauche et à droite de nos troupes. Mont-Spin est pris pour peu de temps, Brimont tenant toujours. L'avance sur le plateau de Craonne s'affirme, et, la, nos positions se consolident. Nous en profitons pour reprendre les emplacements perdus à l'est de la cote 108. Le communiqué chante victoire : la cote 108 est à nous.

 

Hélas ! ce n'est pas exact. Le sommet de la cote 108 est à nous. Il l'a été trois fois depuis le 16 avril.

Mais, sous terre, des casemates blindées abritent des servants de mitrailleuses qui, par des meurtrières, nous assassinent ; nous ne parvenons point à les réduire au silence, non plus qu'à nous emparer de ces « stollen » qui forment un labyrinthe redoutable dans lequel il est impossible de pénétrer. Chaque tentative coûte la vie aux soldats qui la font.

 

Du 16 avril au 19 mai, sans répit, le 32e Corps d'Armée demeura en ligne. Quand il alla au repos, ses régiments n'étaient plus que des squelettes. On mit plus d'un mois à les reformer au camp de Mailly.

 

Au mois de juillet, le 32e Corps allait à Verdun, où il devait se couvrir de gloire dans l'offensive de l'automne 1917.

Source ( Historique des Régiment )

 

berry8[1]

 

 

 

 

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